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7 octobre 2015

The red Queen, or the Queen of Hearts, for whom knows..


J'ai repoussé à bien trop longtemps ce récit. Cette histoire qui me trotte dans la tête toute la journée et le soir, sans pouvoir réussir à avoir le temps de l'écrire, alors, c'est après une bonne note en rédaction d'un dossier clinique que je vais m'essayer à le faire.



"Par un temps d'orage, où les éclairs et les tonnerres retentissaient dans le ciel tels des tambours assourdissants, je me cachais dans mon lit, mon livre à la main, impatiente de lire la suite. Je lisais "la Reine rouge", mais souvent, on l'appelle "La reine des Coeurs", celle de Alice au pays des Merveilles. J'adorais ce conte, pas le dessin animé, un peu trop, non pas loufoque, mais pas assez approfondi à mon gout. Bien sûr, c'est bien après des années que j'ai pu en comprendre la raison. A l'époque où je lisais La Reine Rouge, je ne comprenais pas bien d'où venait exactement mes gouts, ni ce qui pour moi, faisait un bon dessin animé, un bon.
Je vais vous raconter son histoire alors... "

"La Reine Rouge, ou la Reine des Coeurs, n'a pas toujours été Reine. Elle fut un jour, une toute petite fille, sans doute au coeur tendre et à la beauté sans pareil. Elle avait en ses yeux quelque chose de merveilleux, des yeux qui pétillaient de curiosité, d'enthousiasme et d'altruisme. Elle était petite à l'époque, petite sur ses jambes et avait eu une famille, avant de tomber dans les bras maigres du pays des Merveilles. Dans son lit, elle aussi, elle lisait des histoires, ou elle voulait en lire. Mais elle ne savait pas. Alors, c'était à ses parents de le faire, comme tout autre enfant. Son père n'était pas bien doué avec les histoires, il avait le rire facile mais était trop maladroit. Sa mère elle, les raconter au mieux, parfaitement. Mais peu avant ses 6 ans, tout deux arrêtèrent de lui en lire. Bien entendu, enfant curieuse et avide de lire des livres avec des histoires merveilleuses et fantastiques, elle en réclama. Après quelques refus, ils acceptèrent, à contre coeur.
Un peu plus tard, ils lui dirent que lorsqu'elle aura apprit à lire, elle pourra lire tous les livres et toutes les histoires qu'elle souhaiterait car elle saurait comment. Curieuse et avide de savoir, elle attendit patiemment son instruction pour pouvoir enfin lire par elle même.

C'est aussi, à cet age peut être, où elle commença à changer. Lorsqu'elle recevait son instruction avec d'autres élèves, pas des mieux intentionnés, elle perdit peu à peu le sens de l'altruisme. Il en restait toujours en elle toutefois, mais, son visage, lorsqu'il ne souriait pas, laissait place à un regard et un visage sans chaleur, froid comme la glace du matin en hiver. 
Ce fut une des premières carcaces qu'elle batit pour elle même, en elle même.

Sa curiosité grandissait autant qu'elle, tout au long des années, elle en apprit beaucoup, et elle en voulait toujours plus. Son enthousiasme, lui aussi restait inchangé.

Ses parents n'étaient pas bien présents pour elle arrivé à ses 10 ans. Du moins, pas autant qu'il y a 5 ans.
Ils devenaient des étrangers les uns pour les autres, dans une atmosphère d'indifférence.

La petite Reine Rouge, qui n'était plus si grande, peu avant ses 16 ans, décida qu'il était tant de partir. Elle faisait des rêves, d'étranges et inquiétants rêves (si s'en fussent?) depuis quelques mois, qui la hantait, la torturait, elle, dévorée par la curiosité et l'ignorance.
Elle prit un sac, où elle y rangea son précieux miroir doré, son peigne fin et prit sur elle même un robe, sa robe rouge préférée puis quitta la maison familiale, sans un regard en arrière.

Elle parti alors, en quête des réponses qu'elles cherchaient. Si personne ne l'appréciait pour qui elle était, qu'était ces rêves qu'elle faisait chaque nuits? Ces voix qu'elle entendait à chaque instant? Elle erra, dans les ruelles bien longtemps. Epuisée, sans nourriture et sans réponses, sans indice sur l'endroit où commencer à chercher ce qu'elle ignorait être après, elle s'asseya au pied d'un mur brun. Ses yeux à demi clos, son précieux sac collé à elle, elle divaguait.

Qu'était ce?

Dans l'angle du mur de la ruelle, bien plus obscur que l'endroit où elle se trouvait, il y eu un mouvement furtif.

Elle rêvait sans doute.

L'ombre l'observait toujours, mais elle pensait délirer.

Elle se décida toutefois à se lever pour aller voir. Sa peur du noir n'avait pas eu raison cette fois ci, pas encore, face à sa curiosité monstrueuse.
Ses pauvres petites jambes ne la portait presque plus, ses forces l'avait abandonnée, comme un petit oisillon blessé. Ses forces étaient absents, comme son courage et sa volonté à trouver ces fameuses réponses tant esperées.

Arrivée difficilement à l'angle du mur, elle ne vit rien. Des ordures jetés en vrac, oubliés de tout le monde, mais pas par leurs odeurs nauséabondes étaient là. Mais.. Une poubelle était au sol, près de quelque chose de trop sombre pour être une tache de souillure. 
La petite Reine Rouge s'approcha alors de cette tache étrange au sol, encore trop curieuse.
La tache était de la taille d'une corbeille à linge, à peine plus grande peut être. Mais ce n'était pas une tache, mais un trou béant, où le néant aurait pu élire son logis. Une main la poussa directement dedans alors qu'elle se penchait au dessus, et bam!
Elle tombait. Elle ne se souvenait plus bien de ce qui se passa par la suite, elle atterit sur un endroit mou, un peu comme de la mousse, ou de la guimauve. Sans doute s'était elle cogné la tête car elle ne se reveilla pas avant un moment.

Elle se hissa sur ses mains, qui, lorsqu'elle le regarda, n'étaient plus si petites. Elle semblait avoir grandi. Ses jambes s'étaient allongées, ses bras, ses doigts, sa poitrine avait gonflée. Etrange.. 

La presque-Reine Rouge examina son corps qui ne semblait pas lui appartenir, intriguée. Que se passait il? La question du lieu venait à poindre dans son esprit lorsqu'elle regarda autour d'elle. Elle était au milieu d'une forêt immense de champignons bleutés, de papillons aux ailes escarpés, de la fumée au ciel. Ses yeux balayaient ce vaste endroit, un peu nouveau. Il ne faisait pas nuit, mais elle commençait à s'annoncer dans le ciel, si le temps était le même que dans son monde d'autrefois.
La substance sur laquelle elle avait attérie était grise, pas tout à fait dur, pas tout à fait molle. Quel étrange rêve !

Les rêves que la Reine Rouge avait pu faire depuis son enfance, n'étaient en rien normaux, ils ne représentaient pas ses désirs enfouis, ni son refoulement, ni quoi que ce soit qui ai pu avoir un lien avec elle. Elle y voyait souvent des paysages, masqués parfois par l'obscurité, des impressionnantes chaines de montagnes, d'arbres immensément hauts, vertigineux et maigres, à la limite de la mort. Ce qui la terrifiait dans ces rêves, était l'ombre qu'elle y apercevait. Une ombre fine, grande et menacante par sa posture, par son anonymat. "

(à continuer)

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