Les contes du Bel Endormi

J'ai décidé à aujourd'hui, nous saurons par la suite où cela nous mènes, d'écrire les contes du Bel Endormi, ceux qui me viennent en tête, en écoutant les albums si précieux de C et C. Chaque contes à sa musique, à lire en même temps que la musique joue.

Coheed and Cambria-Good Apollo, Vol. 1: Welcome Home


Keeping The blade: X

Le matin se levait à peine, et pourtant, il ouvrit ses yeux. Il ne faisait pas encore bien jour, l'on ne distinguait pas les rayons du soleil, vraiment, le matin était tout jeune.
Il se leva lentement alors, il s'était réveillé à cause d'un bruit grisant, un peu comme un éclat de glace qui se brise, un bruit sourd aussi, semblable à une chute. Réalisant pas ce qu'il se passait, il enfila vite ses pantoufles et marcha doucement dans le couloir de la maison, frolant les murs de ses mains pour s'aider à garder l'équilibre, trouver son chemin dans la pénombre et la fraicheur.
Il s'arrêta alors à l'embrasure de la porte de ses parents et resta là meurtri. Il se cachait, et resta figer dans sa torpeur. Il ne retenait que quelques images de cette nuit, du sang, de l'inconscience, de la culpabilité.
Il ne su que faire, alors il sorti discrètement de la maison, ne se retournant pas.

S'assurant d'être assez loin, il pu enfin pleurer toutes les larmes de son corps qu'il se retenait de cracher hors de lui. Il cria au ciel sa douleur. Il se prit en ses bras pour ne pas exploser ou s'effondrer.
Et que ferait il dorénavant? Il resta longuement ici, pour ne pas avoir à revenir sur ses pas, ne pas recontempler ce paysage morbide, le coeur en sang. Il resta là trop longtemps pour savoir quelle heure il fut, mais à un moment, lorsqu'il était d'après lui assez tard, il reparti en arrière. Laissant dans son sillage ses sentiments et sa peine.
Il revint alors, au village, et vit devant sa maison tous les habitants, visiblement au courant du carnage dont la maison était remplie depuis la veille. Il passa devant eux, se mêlant à la foule. Puis tous les regards se posèrent sur lui. La tête baissée, il entra dans la maison, où il pu observer le spectacle entre médecins et officiers qui tentaient de comprendre quand, comment et pourquoi cela était il arrivé.
Tous étaient à leurs instruments et hypothèses, sans doutes fut elles toutes vraies, mais, il ne s'en souciait guère.
Il passa devant la chambre mortuaire et entra dans sa chambre, où il s'allongea. Il revoyait dans sa tête tout ce qu'il avait pu voir. Sa mère effondrée au sol, son père pendu. Les murs entachés de sang, le regard encore livide de sa mère, vitreux. Les souvenirs qu'il avait d'elle ne s'effacaient pas, tout au contraire, ils rejaissaient au possible, ne lui laissant pas de repit.


Always and Never: X

Il y avait, dans une galaxie bien lointaine, un tout petit être, bien chétif, bien sensible, qui aspirait à vivre ce qu'il lisait, ce qu'il imaginait. Petit être trop rêveur.
Le matin, lorsqu'il ouvrait ses yeux sombres, brillants de rêves et de magie, se levait pour voir ce que son monde avait pu lui réserver de beau et de grandiose.
Dehors, là où le monde touchait presque le ciel, où son paysage était que crépuscules et aurores nouvelles, de lunes et constellations qu'il avait lui même nommés, parfois s'éteignait. Lorsque le soleil passait d'un côté de sa planète et oubliait d'éclaire le sien.

Le froid était presque entièrement là, mais un jour, verrait il l'autre coté de ce monde, et plus encore.
Ses parents eux, n'étaient plus là, il pouvait se nourrir par lui même. Les habitants de son village, bien qu'il les connaissait tous, n'avaient pas de buts, ni d'étendre la ville, ni d'en partir, juste... d'y rester et continuer ainsi. Ils continuaient à le regarder comme une bête de foire, dont les parents étaient morts.

Un soir, où il se promena en bordure du village, à la limite de ce qu'il avait toujours connu, il regardait le ciel, encore perdu dans des fantasmes d'aventures.  Soudain, il entrevit dans le ciel une petite lueur bleutée, infime et trop rapide. Il regarda là où elle se dirigeait, et s'y rendit, de toutes ses forces, le plus rapidement possible, convaincu. Convaincu que le ciel peut être, lui envoyait un message, un cadeau, une raison d'être et un but pour continuer à ne pas désesperer.

Plus loin, dans la vallée sombre, là où les rocailles ne peuvent être éclairées par la lune ou par aucune lumière, il la vit, sur le sol. Une petite pierre lumineuse, aux reflets bleutés, blanches parfois, rosés, translucide. Non pas effrayé, il la prit dans ses mains. Pierre chaude et à l'aspect fragile, aussi petite que lui dans ce monde infiniment grand.

Il l'emporta chez lui, trésor de secrets et de promesses. Il la garda près de lui, jour et nuit, se demandant ce qu'elle pouvait bien être. Il dormait avec, sa chaleur lui rappelant celle d'un être comme lui, vivant, de chair et de sang surtout, doué de sentiments. Tendresse qu'il avait trop vite perdu qu'il retrouvait en elle.

Un jour, pas bien longtemps après, il s'éveilla et se trouvait blotti dans les bras de sa nouvelle destinée.

Welcome Home: X

A son éveil, bien qu'il fut entouré de bras doux, tendres et réels, il ne voulu pas se retourner. Il ne voulait pas que le rêve puisse s'arrêter, si s'en fut un. Qui pouvait être cette personne l'étreignant? Sa mère, finalement, n'est elle pas morte? Cela aurait il pu être quelqu'un d'autre qui était étendu à sa place dans cette sombre chambre? Non... Il revit parfaitement l'image de sa mère, par terre, sans vie, sans la moindre étincelle vivace dans son regard. Cela ne se pouvait pas..
Il se décida alors à se retourner, et voir l'étrange personne qui lui était présente. Lorsqu'il leva alors les yeux, il fut ébloui. De lumière, littéralement. La forme derrière cet halo de lumière surbrillante, ce fut une forme qui voulait être humaine. On pouvait en distinguer la tête, les épaules, la poitrine et le reste. Mais, cette lumière bien trop forte eu raison de lui, il se replaca, quittant des yeux cette étrange forme. 

Il se ré-endormi.

Se reveillant quelques heures plus tard, sans doute, il pouvait toujours voir l'étrange forme. Etait ce donc la pierre qui venait de changer de forme?

Il se leva alors, quittant les bras tempérés de cette.. créature, se décidant à avoir les réponses qu'il voulait:

-Qu'es tu?

La forme, ouvrit la bouche, et lorsqu'elle parla, se fut comme si sa voix résonnait dans sa tête:

-Je suis la pierre que tu as trouvé au fond de cette obscurité.

-Mais tu étais bien une pierre?

-Oui. Je l'étais, et le suit toujours. Ma forme n'en as pas toujours été ainsi.

-Mais, que veux tu?

La forme sembla hésité à cette question. Quelques secondes après..:

-Je ne veux rien. Je suis ici, tu m'as trouvé et pris soin de moi. J'ai pu le voir et je souhaite t'en remercier.

Que pouvait il y comprendre? Le remercier comment? Pourquoi? Pourquoi cette pierre avait elle été envoyé ici?

-D'où viens tu? Et, je ne comprend rien, explique moi, quel est ton nom?

La pierre (vous m'excuserez de ce terme) scintilla moins, sa lumière était plus hésitante encore:

-Je viens de bien loin, de ce que je m'en souviens. Je voyage depuis des années, et j'ai vu ton monde. Mon nom est bien oublié de tous, je suis la Mère Supérieure, celle qui protège et rassure, celle qui fut à l'origine du monde. Je suis un peu de toi, un peu de tous.